Les innovations technologiques permettent à l’industrie européenne de relever de nouveaux défis, dont la relocalisation de la production et la maîtrise de l’empreinte environnementale. Place à la quatrième révolution industrielle !

Les trois grandes révolutions industrielles sont toutes liées à des innovations majeures :

  • 1re révolution industrielle, le passage de l’artisanal au mécanisé, grâce à la vapeur.
  • 2e révolution industrielle, une production de masse standardisée, grâce à l’électricité.
  • 3e révolution industrielle, la flexibilité des automates programmables, grâce au numérique.

L’Industrie 4.0 s’appuie non pas sur une innovation de rupture, mais sur un package d’innovations : robotique avancée, Machine to Machine, IoT, réseaux 5G, impression 3D, jumeaux numériques, Blockchain pour la traçabilité, mais aussi Machine Learning et Intelligence Artificielle.

Au cœur de cette révolution se trouve la data. Plus précisément la capacité à collecter toutes les données de l’usine, puis à les faire remonter, généralement dans le cloud, avant de les traiter, en mode big data, puis enfin de transformer ces données en décisions, le data to action.

Lancé en 2011 par un ensemble d’acteurs, dont SAP, le concept d’Industrie 4.0 offre l’agilité et la résilience nécessaires pour répondre aux exigences de l’économie d’expérience et aux aléas, devenus hélas de plus en plus fréquents. Il permet également de basculer d’un modèle de production de masse, initié avec la seconde révolution industrielle, vers une stratégie de personnalisation de masse, répondant mieux aux besoins des consommateurs actuels.

Le moment est venu pour l’Industrie 4.0

Si certaines technologies de l’Industrie 4.0 existent parfois depuis des années, une conjonction de facteurs permet aujourd’hui de les combiner et de les démocratiser. « L’Industrie 4.0 entre en production, car son ROI est fort, explique Aymeric de Pontbriand, CEO de Scortex. Les nouvelles technologies deviennent en effet suffisamment abordables pour que l’équation économique prenne du sens aux yeux des industriels. Mais le vrai challenge reste celui des compétences nécessaires au déploiement en masse de ces nouvelles technologies. »

« Aujourd’hui, nous avons de la donnée et les technologies sont matures, poursuit Erwin Guizouarn, président d’Evolution Energie. Se pose la question du passage à l’échelle. Les industriels veulent pouvoir rapidement déployer ces technologies, en masse. Il y a un vrai challenge sur la fourniture de plates-formes personnalisables, robustes et sécurisées. Les données sont là. Les infrastructures et applicatifs sont en train d’arriver. »

Le moment est venu de relocaliser la production

L’hyperpersonnalisation des produits est une chance pour l’Europe, car elle se traduit par une relocalisation des usines. Difficile en effet de faire parvenir dans un temps raisonnable un produit personnalisé à un client, s’il doit traverser la moitié de la planète dans un conteneur.

Cette nouvelle industrie ne sera toutefois pas celle d’hier, ne fabriquera pas les mêmes produits et ne fera pas travailler les mêmes types de profils. Elle est plus technique, mais aussi plus affûtée et mieux optimisée. Elle se veut également plus vertueuse d’un point de vue écologique.

« La relocalisation de la production est une opportunité fantastique pour l’Europe, confirme Aymeric de Pontbriand. Cela se traduira par de l’emploi, souvent dans des régions désertées. Tout en repartant sur de nouvelles bases, avec une production moderne et soucieuse de son impact environnemental. » Erwin Guizouarn confirme cette tendance verte : « Les grands industriels français se sont engagés à devenir neutres en carbone d’ici 5 à 10 ans. Il y a un vrai mouvement en France pour aller vers des énergies propres et une production décarbonée. Industrie 4.0 et transition énergétique sont non seulement conciliables, mais souhaitables. »

Scortex et Evolution Energie montrent la voie

Les industriels veulent pouvoir disposer de solutions de type Industrie 4.0 clés en main, au ROI immédiat. Evolution Energie se concentre sur l’exploitation des données liées à l’énergie et son utilisation, avec comme objectif une maîtrise de ces coûts, qui peuvent représenter jusqu’à 80 % des dépenses de certains industriels. Scortex numérise pour sa part le contrôle qualité au travers de techniques d’Intelligence Artificielle. Le contrôle qualité manuel par inspection visuelle est en effet une tâche ingrate, qui peut représenter de 20 % à 30 % des dépenses d’un industriel.

Grâce à ce type de solutions ciblées, les industries peuvent basculer par étapes vers le 4.0. Mais certains enjeux restent plus globaux. « Le traitement massif de la donnée permet de passer par exemple à du vrai temps réel, ou de mettre en place une gestion globale de la production au niveau d’un groupe entier », illustre Erwin Guizouarn.

« Lors du passage à l’Industrie 4.0, il faut toutefois faire attention à ne pas laisser des sous-traitants sur le bord de la route, prévient Aymeric de Pontbriand. L’Industrie 4.0 va s’accompagner d’un véritable enjeu d’homogénéisation de la Supply Chain. »


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Source de l’article sur sap.com

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