ENQUÊTE – Ils communiquent entre eux, s’entraident et souffrent comme tant d’autres êtres vivants, qu’ils soient en forêt, isolés ou en ville. Promus au rang de phénomène de société, révélateurs de notre besoin de retour au naturel, les arbres nous dispensent une véritable leçon de vie.

Avec un million d’exemplaires vendus en six mois, et maintenant un film tourné au cœur des forêts, Peter Wohlleben, le désormais célèbre forestier allemand, s’enracine dans le succès. Son best-seller, La Vie des arbres (Les Arènes), a levé une partie du voile sur le mystère des arbres, omniprésents en Occident, dont le fonctionnement est demeuré énigmatique jusqu’à aujourd’hui. L’auteur affirme, à longueur de pages, que ceux-ci «communiquent et prennent soin les uns des autres». Une révélation. Quelle est la nature de cette solidarité? Comment s’opère-t-elle?

D’abord, les arbres émettent des bouquets de composés organiques volatils (COV) qui sont portés par le vent. Ces messages peuvent servir à prévenir les autres plantes qu’elles sont menacées par un danger – un insecte prédateur ou un champignon nocif, par exemple. Ainsi, les chercheurs ont observé que les plantes voisines se prémunissaient du danger en modifiant leur comportement chimique. Après avoir mesuré ces émissions de «gaz» organiques grâce à la chromatographie, ils ont constaté des réactions chimiques en cascade. C’est ainsi que parfois, certains «sujets» prévenus du danger parviennent à rendre leurs feuilles indigestes aux herbivores.

Par ailleurs, l’arbre a tendance à créer des colonies. Sexué, dans la forêt, il distribue des graines autour de lui et parvient ainsi à se reproduire. Dans le même temps, ses racines grandissent et s’étendent alentour, permettant à ses descendants de pousser. Le Dr Suzanne Simard, professeur d’écologie forestière à l’université de la Colombie-Britannique, parle même d’«arbres-mères qui allaitent leurs enfants», leur assurant un approvisionnement régulier à travers les champignons mycorhiziens qui entretiennent des relations avec leurs racines. Ces champignons, véritables partenaires des arbres, poussent sous la surface du tapis forestier et créent des interconnexions, donc des échanges d’une plante à l’autre même lorsqu’elles appartiennent à des espèces différentes. Les arbres communiquent également entre eux, assure Wohlleben, électriquement et chimiquement, notamment par l’intermédiaire des hyphes, ces petits filaments blancs qu’on trouve dans le sol quand la terre est retournée.

Vue nocturne de Paris prise depuis la butte Montmartre. Il existe aujourd'hui dans la capitale intra-muros 620 ha de jardins privés et 580 ha de jardins publics.
Vue nocturne de Paris prise depuis la butte Montmartre. Il existe aujourd’hui dans la capitale intra-muros 620 ha de jardins privés et 580 ha de jardins publics. Johann ROUSSELOT/SIGNATURES

Des chercheurs en biologie végétale de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont établi que certains arbres «voyaient» leurs congénères dans une forêt. Aussi peuvent-ils détecter une partie du spectre lumineux grâce à plusieurs types de pigments répartis sur leur …

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