Articles

Afin de mieux piloter sa production et répondre à la demande client, Lidea a mis en place un processus S&OP à l’aide de la solution SAP IBP. Un projet, mais aussi un challenge pour ce nouveau semencier issu de la fusion de deux entités.

Lidea est un semencier français issu du rapprochement entre Euralis Semences et Caussade Semences Group. Il se classe dans le top 10 mondial des semenciers grandes cultures. La société propose une offre étendue, allant des céréales aux légumes secs en passant par les plantes fouragères. Elle référence plus de 500 variétés de semences.

Lidea dispose de 8 sites de production situés en France, en Roumanie, en Ukraine, en Espagne et en Russie, avec une surface cultivée totale de 45.000 hectares. La société réalise un chiffre d’affaires annuels de 360 millions d’euros, pour 2100 collaborateurs. 73% de son activité sont réalisés à l’export.

Le rapprochement d’Euralis Semence et de Caussade Semences Group a doublé la taille de l’organisation, ce qui se traduit par un important effort d’intégration et de transformation. “C’est un choc des cultures, avec des processus, des méthodes et des stratégies différentes, explique Sébastien Monaco, CIO et CDO de Lidea. Notre challenge est de faire de cette fusion un succès, d’aligner les équipes, la culture et les processus, puis de préparer la croissance sur de nouveaux territoires. Nous voulons également poursuivre notre effort d’innovation continue, sur les produits, mais également sur les technologies numériques à destination des agriculteurs.”

Lidea souhaite ainsi se tourner plus largement vers ses clients, les distributeurs et fermiers, en adoptant un modèle consistant à ajuster ses plans de production en fonction de la demande.

Le besoin de se structurer… autour de solutions SAP

Si Euralis Semences disposait d’un ERP SAP ECC, l’outillage au niveau de la supply chain restait réduit à sa plus simple expression, avec de nombreuses tâches réalisées manuellement. Du point de vue IT, Caussade Semences Group partait d’encore plus loin. “Avec le doublement de l’organisation, nous ne pouvions plus laisser la situation en l’état”, constate Sébastien Monaco. De multiples projets ont donc été lancés, dont l’extension du périmètre de l’ERP d’Euralis Semences, ainsi que la mise en place d’un CRM et de SAP IBP.

L’utilisation de SAP Integrated Business Planning a comme objectif premier la mise en place d’un processus S&OPau sein de Lidea. “Un quick win était nécessaire sur ce projet, afin de montrer aux actionnaires que nous étions capables de concrétiser la fusion en menant à bien un projet d’envergure portant sur un processus clé de Lidea.” Ce projet est donc doublé d’un challenge stratégique.

“Notre objectif est de créer un core model qui puisse être déployé à l’échelle de Lidea (32 pays couverts) et qui puisse se connecter très facilement aux master data de nos briques financières et industrielles. Le choix de SAP IBP est assumé: nous voulions prendre une brique de la cartographie S/4 HANA de SAP, afin d’anticiper le futur, dont notre migration de l’ERP SAP ECC vers SAP S/4HANA. L’une des raisons du choix de TeamWork est qu’il dispose déjà de références clients dans notre industrie. C’est essentiel pour nous, car nous travaillons dans un secteur particulier et nous avions fixé un délai très court – 6 mois – pour mener à bien ce projet.”

SAP IBP adopté pour le processus S&OP

Le projet a démarré en avril 2021, avec comme impératif un démarrage de la solution en septembre de la même année, lors du lancement de grosses campagnes annuelles. Un délai très court, compte tenu des autres travaux réalisés en parallèle sur le système d’information du groupe (ERP, CRM, datawarehouse…). Afin de tenir ces délais, Lidea a choisi de rester au plus près des standards proposés par SAP IBP. Le projet a également été découpé en deux vagues, la première se concentrant sur la mise en place d’un processus S&OP élargi, la seconde abordant les aspects financiers.

“Notre processus S&OP réconcilie demande et offre, détaille Sébastien Monaco. Les données des commerciaux sont remontées, avec la prise en compte de particularités, comme la gestion des campagnes. Les marchandises disponibles sont réparties, par BU, puis à des niveaux plus fins allant jusqu’au client. Le demand shaping permet de pousser des offres ou de contraindre la demande suivant la capacité de production. Enfin, les données sont remontées dans l’ERP SAP ECC, afin de planifier la production.”

Un démarrage effectif en septembre 2021

La livraison du premier lot et la formation des utilisateurs ont été réalisés dans les temps permettant ainsi de mener les campagnes de rentrée avec SAP IBP.

“Ce projet ambitieux a été réalisé pour un coût très modéré. Sur le terrain du ROI, l’OTIF (on time, in full) est monté de 90% à 98%, améliorant ainsi la satisfaction client. Les gains de productivité internes sont également importants. J’estime que la solution SAP IBP devrait être rentabilisée d’ici 12 à 15 mois.” Le second lot se concentrera sur la finance : scénarios PIC, forecast P&L. Il devrait être livré en fin d’année.

Mais plus que tout, ce projet a permis de fédérer les équipes des deux coopératives autour d’un objectif commun, créant ainsi une dynamique d’appartenance au nouveau groupe. En quelques mois, un des processus clés de l’entreprise a été déployé sur plusieurs pays. “Nos différents sites sont les premiers bénéficiaires de SAP IBP, qui leur donne une vision globale des productions démarrées et de comment est servie la demande client. Le flux S&OP proposé par SAP IBP est le maître des ordres de fabrication de nos sites de production,” conclut Sébastien Monaco.

En savoir plus

 

The post SAP IBP permet au semencier Lidea de se recentrer sur la demande client appeared first on SAP France News.

Source de l’article sur sap.com

De la conception à l’utilisation, le numérique permet de suivre l’ensemble du cycle de vie d’un produit. Mais aussi de transformer la relation entre le fournisseur et ses clients, en proposant des innovations comme le Product as a Service.

Le jumeau numérique est une réplique numérique d’un objet, processus ou système. Alimenté en temps réel par des données venant de son jumeau physique, le jumeau numérique permet de disposer d’informations clés sur le dispositif ou service simulé. L’apport de techniques de Machine Learning ouvre même les portes du prédictif.

De la simulation classique au jumeau numérique

L’utilisation de la simulation numérique et de modèles 3D n’est pas nouvelle, mais cet usage était auparavant limité aux bureaux d’études.

« Le jumeau numérique existe dans l’ingénierie depuis une bonne vingtaine d’années », confirme Denis Goudstikker, en charge du Business Development du PLM et du SLM chez Siemens Digital Industries Software. « Dans l’industrie automobile, la simulation numérique a permis de raccourcir le temps de mise sur le marché d’un nouveau véhicule. Il y a trente ans, on jetait 100 véhicules contre un mur pour pouvoir assurer un certain niveau de sécurité. Il y a vingt ans, on n’en jetait plus que 5, après en avoir jeté 5000 dans un autre mur… virtuel. » Une avancée qui s’est traduite par un meilleur niveau de sécurité et une accélération du processus de conception des voitures.

Avec le jumeau numérique, les barrières sont éliminées entre l’ingénierie, la production et la maintenance. Et même au-delà, puisque cette continuité numérique peut se prolonger hors des murs de l’entreprise.

« Le constructeur nous fournit des définitions numériques de son produit », témoigne Eric Miralles, CIO de SNOP, équipementier automobile de premier plan. « À partir de cette définition, nous fabriquons les outils qui vont nous permettre d’emboutir les tôles suivant ce cahier des charges. Il faut pour cela que la chaîne allant de la conception à la production soit numérisée. La modélisation numérique de l’ensemble de la chaîne permet d’avoir une maîtrise globale des processus. »

Le jumeau numérique offre également des opportunités après la phase de fabrication.

« Si le jumeau numérique est né dans le milieu industriel, la capacité de connecter de façon massive des objets distribués aux clients, au travers de l’IoT, permet de développer de nouveaux services, mais aussi de redéfinir la relation entre client et fournisseur », analyse Luca Ammassari, Group Deputy Chief Information Officer in charge of Applications chez Engie.

Quels usages clés pour les jumeaux numériques ?

De la conception d’un produit à son utilisation, en passant par la production, le jumeau numérique permet de suivre l’ensemble du cycle de vie d’un produit. Mais également de réduire le time to market de nouvelles offres, la simulation numérique permettant d’accélérer la conception, le test et l’industrialisation des produits.

« Le jumeau numérique permet de répondre à des enjeux économiques et de recherche d’efficacité dans la production, analyse Eric Miralles. Sa mise en place nécessite toutefois une transformation numérique, mais aussi une transformation des organisations et des hommes. Il faut savoir saisir cette nouvelle opportunité par étapes et accompagner les équipes dans ce changement. »

« Le jumeau numérique est également important pour identifier et comprendre le comportement du matériel, poursuit Denis Goudstikker. Et ainsi optimiser son design et sa maintenance. Analyser le comportement acoustique d’une turbine permet par exemple de détecter tout changement dans son fonctionnement. Des modèles prédictifs vont alors déterminer si et quand elle tombera en panne. »

Les usages dans le secteur de la maintenance commencent à devenir communs, « mais il y a une chose à laquelle on s’attendait moins : le packaging d’objets et de services, explique Luca Ammassari. Le constructeur d’une turbine va proposer avec son équipement des services prédictifs basés sur l’utilisation d’un jumeau numérique. Il va s’appuyer sur les informations issues de turbines installées dans le monde entier qui seront comparées en temps réel au comportement de votre turbine, pour vous donner des probabilités de défaillance ou de perte de performance. »

Oser le passage au jumeau numérique

Construire le jumeau numérique de l’ensemble d’une ligne de production n’est pas toujours possible. Certains équipements anciens, amortis sur des dizaines d’années, ne sont en effet pas équipés de capteurs et ne peuvent parfois pas l’être.

La bonne pratique consiste à avancer par étapes, sur des projets ciblés, au fort ROI. « Il faut mener ses projets selon une approche agile, par petits pas et construire ainsi progressivement de la compétence en interne, explique Luca Ammassari. Certains projets auront des résultats décevants, mais cela ne doit pas remettre en cause la démarche. »

Difficile de savoir de quoi demain sera fait en matière d’innovation, constate Luca Ammassari, « c’est pourquoi notre objectif est d’accompagner les entreprises en leur fournissant des fondations capables d’intégrer ces innovations. Notre but n’est pas de proposer des offres clé en mains, mais une plate-forme permettant de sortir de la supply chain classique pour créer un nouvel écosystème. »

Une logique de partenaires qui est essentielle pour Eric Miralles. « C’est cet assemblage de partenaires qui nous permettra de digitaliser l’ensemble de notre supply chain », confirme-t-il. Et de conclure : « La crise que nous traversons aujourd’hui est un accélérateur et il y a beaucoup d’opportunités, très positives, qui nous permettent d’accéder à ces innovations. »

The post Le jumeau numérique, facteur d’optimisation du cycle de vie des produits appeared first on SAP France News.

Source de l’article sur sap.com