Chef, chef !! Regardez comme j’ai bien travaillé !!! J’ai réussi à comprimer le planning prévisionnel pour obtenir une durée de projet record !!!
Vous voyez bien que je suis un chef de projet expérimenté chef !

Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure et fortuite coïncidence. Quoique…

Dans la gestion de projet, la planification et l’affectation des ressources est la tâche la plus fastidieuse, difficile, délicate.
Lorsque cette réservation de ressource est faite par anticipation, au moment d’un planning prévisionnel par exemple, le chef de projet peut alors négocier les disponibilités des moyens matériels et humains avec plusieurs semaines d’anticipation.
Ces négociations ne sont pas toujours faciles mais le fait de ne pas s’y prendre au dernier moment arrange bien souvent les choses.

Compresseur de planning

Qui fait quoi quand

Le « QUI FAIT QUOI QUAND » est bouclé, chaque tâche à réaliser se voit affecter d’une ou plusieurs ressources, bref, tout va bien dans le meilleur des mondes et les équipes se mettent en action.

Une planification dont les durées prévisionnelles ont été soigneusement « optimisées » par le chef de projet verra immanquablement des retards apparaître.
Chaque retard pris sur une tâche à réaliser, pour peu qu’elle soit dans le chemin critique, repoussera inévitablement la date de fin de projet et donc quelque part la date de livraison.

Face à un planning prévisionnel en dérive, le chef de projet priorisera alors très rapidement son activité quotidienne à la re-planification des tâches.
Il deviendra alors un « planificateur à temps plein » au détriment de ses autres responsabilités.
Ses journées seront de plus en plus marquées par des négociations d’affectations de ressources de plus en plus difficiles auprès des managers hiérarchiques.

Pourquoi ?

Simplement parce que les demandes tombent la veille pour le lendemain désormais et chaque jour, en fonction des nouveaux constats de retards,  donne lieu à de nouvelles demandes et changements de plannings.
Dans les projets les plannings sont contraints par la disponibilité des compétences.
Lors de re-planification, le chef de projet sera très souvent amené à « patienter » et reporter les tâches pour attendre la prochaine disponibilité de l’individu compétent.

En d’autres termes, face à un retard initialement réduit, la re-planification des tâches amènera une amplification du retard, simplement à cause de la dépendance des compétences.

Le chef de projet attend que l’individu concerné, dont le planning est chargé, soit disponible pour pouvoir reporter les travaux prévus.

Quelques jours de retard peuvent amener ainsi un report des travaux de plusieurs semaines simplement à cause de la dépendance qui existe entre tâches, compétences et individus.

Alors quel est l’avantage de faire de la compression de planning prévisionnel ?

N’est-il pas plus judicieux, dans la phase de réalisation, à chercher à  rester dans le prévisionnel pour bénéficier de l’avantage de la pré-réservation de ressources ?

Au final, le « bon » chef de projet est jugé sur sa capacité à réaliser les travaux prévus dans le respect du prévisionnel annoncé et non dans l’effet d’annonce d’un planning prévisionnel optimisé.
Donc pourquoi vouloir se tirer une balle dans pied dès le lancement du projet ?

Ego games

Peut être pour une simple question de reconnaissance…

Ego quand tu nous tiens !

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