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Combien de Project Manager travaillent sur le prévisionnel de leur projet en essayant de réduire au maximum le temps de réalisation ?

Mais fondamentalement :
– un bon PM se reconnait-il à ses capacités de présentation d’un prévisionnel record ?
– les constats opérés « dans la vraie vie » ne démontrent-ils pas un retard systématique des projets ?
– les retards n’engendrent-ils pas au final une dégradation de la qualité du livrable ?
– la non qualité d’un projet n’amène-t-elle pas une charge supplémentaire de « SAV » non budgétée /non planifiée ?

Alors pourquoi persister à vouloir compresser le planning prévisionnel ?

Par crainte d’une baisse de la sacro-sainte « productivité » ?

Et pourtant, quels sont les phénomènes constatés dans les projets trop comprimés ?
– sous couvert d’une méthodologie de gestion de projet, les plannings sont revus quasi-quotidiennement pour resynchroniser les ressources sur les dérives constatées
– communication inexistante, tout le monde à la « tête dans le guidon », ce qui amène à une désynchronisation des actions de l’équipe
– Plan d’Assurance Qualité réduit à « peau de chagrin », contrôles et tests « passés aux oubliettes »
– documentations, guides, compte rendus, documents de spécification passés « à la trappe »
– ressources qui « voient le mur arriver » et se démobilisent du projet
– ressources surchargées et donc qui arbitrent leurs travaux quotidiens en choisissant ce qu’elles « aiment faire » au détriment de ce qu’elles « devraient faire »
– tensions relationnelles, pertes de crédibilité, pression croissante
– délais de livraison non respectés, ou respectés au détriment de la qualité
– budgets « explosés »
– etc etc

Une grosse pagaille en fait !

Se tirer une balle dans le pied

Alors…
– pourquoi chercher la compression de planning maximale,
– pourquoi faire abstraction de l’indisponibilité des ressources,
– pourquoi être autant optimisme quant aux risques potentiels,

Un mixte de besoin de reconnaissance et d’incapacité « à dire non » justifie ce scénario.
« Le N+1 impose les délais, les budgets et exige une qualité maximale, on a pas le choix… »
Notre compétence professionnelle nous alerte bien sur le fait que c’est une mission impossible, vouée à l’échec dans le périmètre attendu, mais… on ne dit rien, on n’ose pas, on ne se permet pas.
Pire, afin d’obtenir du N+1 une reconnaissance de ses compétences, on va travailler sur l’organisation prévisionnelle du projet en respectant les contraintes imposées par son chef.
Ceci en minimisant les moyens matériels, en faisant abstraction des capacités réelles de ressources, et en réduisant la potentialité et l’impact des risques.

Dans tous les cas, « l’omission de réserves » vis-à-vis du N+1 amène à un transfert de responsabilité et le projet devient « notre bébé », notre « patate chaude ».

Compte tenu de ce qui a été évoqué précédemment, durant la réalisation, bien entendu le projet sera une catastrophe.
Alors que le PM cherche à obtenir reconnaissance et respect de sa compétence, il obtient l’effet inverse.
Nous serons évalués par notre N+1 sur notre incapacité à assumer nos engagements !

Pourquoi faire de la compression prévisionnelle et ne pas se donner les moyens de réussir ?

La VRAIE compétence d’un PM  n’est-elle pas
– d’opérer une gestion de risque efficace
– de communiquer, coordonner, reporter
– de respecter la Qualité, les budget et le délai annoncé
Bref, d’assurer dans les phases de réalisation du projet le respect du prévisionnel

Alors pourquoi se tirer une balle dans le pied en acceptant « sans réserves » les missions casse-cou ?
Pourquoi ne pas se donner les moyens d’améliorer ses chances d’obtenir la reconnaissance tant attendue en négociant des moyens cohérents ?

Lors d’une transformation interne, qu’elle soit d’ordre métier ou liée au SI, les étapes projet de communication et de formation sont nécessaires, et à ne pas négliger au travers de leur animation.

Les enjeux… l’appropriation par les futurs Utilisateurs, l’adhésion des futurs Utilisateurs, le succès du projet, la rentabilité de l’investissement dans la transformation, le fleurissement d’initiatives ou d’optimisation pour le nouveau processus ou le nouvel outil SI (dixit la cible), etc.

Les deux grands moyens de la conduite du changement

La communication nécessite de respecter quelques règles de l’art pour le besoin de sa mise en œuvre choisir le « bon » message, le « bon » support de diffusion, et les « bons » Interlocuteurs (les « Destinataires » du message) à l’instant « t » du projet. Ces trois choix sont liés et interdépendants.

Ce principe s’applique à chacune des étapes projet, voire à chacun des chantiers « phares » ou structurants à un moment donné du projet. Selon la culture de l’entreprise, la communication est animée par le sous-traitant ou la Direction Communication Cliente.

La formation… la stratégie de formation, tout comme celle de la communication, implique d’agir avec un minimum de méthode. Il est utile d’évaluer les compétences existantes des Interlocuteurs opérationnels impactés par le projet. Après une analyse de l’écart de compétences par rapport à la cible, les actions de mise à niveau sont définies et planifiées. Les moyens de formation sont variés (ex : e-learning, formation en présentiel, supports, MCD, Acteurs-Relais), et doivent inclure la possibilité d’un accompagnement plus fin (ou de proximité) et une étape d’ajustements.

Une mauvaise conduite du changement représente l’un des plus importants facteurs d’échec d’un projet.

Le dernier Rapport établi par KPMG, relatif aux plus grandes causes d’échec d’un projet, relate que 19% de ces causes sont dus à un défaut de communication, que 18% résultent d’une non implication de la population concernée (dixit l’action de communication).

Juste un rappel… la conduite du changement touche l’humain. Elle demande donc une attention particulière.

Evolution et conduite du changement

Combien êtes-vous à avoir subi un changement, et non à l’avoir accueilli, voire à s’y être impliqué ?

Combien êtes-vous à pester sur telle ou telle mesure de changement ?

Et… dans le cas d’un scénario de transformation déjà négatif à l’origine, par expérience, même lors d’une mesure impopulaire, la conduite du changement a du bon. Elle vous permet d’être informée correctement et de couper court à tous « les bruits », voire d’être l’un des Acteurs pour mieux appréhender l’objet de la transformation, de s’approprier ce-dernier, et d’en jouer pour mieux le vivre dans son quotidien.

A vous de choisir votre position.

Sandrine
Consultante Ankaa Engineering®
Professionnelle de 20 ans en Management de la fonction Achat et en Conseil organisationnel et de transformation, Sandrine a travaillé au sein d’environnements multiculturels, aux côtés d’équipes pluridisciplinaires.
Elle a exercé aussi bien auprès de grands Groupes que de PME-PMI, lui permettant ainsi d’approcher des problématiques différentes, des modes de fonctionnement hétérogènes, des circuits de décisions variés, des priorités et enjeux originaux.
Le parcours à dominante industrielle de Sandrine, lui a donné la possibilité de développer certaines compétences dont quelques-unes la distinguent ; telles qu’une double compétence métier, une bonne capacité d’adaptation, un fort sens du résultat et du service, une grande pratique de méthodes et outils métiers.
Ses domaines de prédilection :

Strategies achats – Optimisation de processus – Organisation – Methode
Sourcing, negociation, contractualisation
Pilotage de projets et changements – Evaluation sous KPI
Perimetres internationaux, Gestion simultanee, Management transverse

La gestion de projet n’est pas innée, elle s’apprend.

Quel que soit notre métier et statut au sein de l’entreprise, nous faisons tous de la gestion de projet au quotidien, parfois sans le savoir.
Certes, face à des retours d’expérience terrain parfois difficiles où simplement parce que la fiche de poste stipule ce savoir-faire, certains bénéficierons de formations dédiées sur cette compétence.

Mais dans tous les cas, il reste des fondamentaux à ne pas oublier :

– L’élément le plus important dans le projet est… le client, le donneur d’ordre, le maître d’ouvrage.
C’est LA personne à satisfaire alors même qu’il ne sait pas toujours ce qu’il veut.

– Tentez autant que faire se peut de clarifier l’objectif avant le lancement du projet.
Plus la cible est visible, plus il sera facile d’atteindre le cœur.
Le recours à de l’agilité dans projets ne doit pas faire oublier l’objectif final recherché.
L’agilité doit prendre sa place dans l’organisation des travaux de conception et non dans la définition d’objectif.

– Aider le client à clarifier son besoin en échangeant avec lui grâce à un vocabulaire simple et compréhensif.
L’usage d’un vocabulaire élaboré, spécifique ou trop technique ne fournit pas de garantie à votre client que vous que vous compreniez vous même vos propos…La culture, c’est comme la confiture…

– Soyez persuasif car le client n’a pas toujours raison.
Les choix doivent être portés par le ROI et les résultats attendus.
Vouloir en faire trop nuit à l’objectif principal.
L’important dans le projet est l’atteinte de l’objectif et non la complexité de ce dernier.
Le mieux est parfois l’ennemi du bien…

– Modélisez l’enchaînement des travaux pour partager le « fil rouge » avec l’équipe.
Par quoi on commence, par quoi on finit, et comment on s’organise entre les deux.
Élaborez un modèle de plan projet détaillé pour anticiper les problématiques organisationnelles des travaux à mener et assurer une gestion de risque cohérente.
– Estimez les charges des travaux mais pensez surtout à évaluez les capacités réelles des ressources sur le projet.
Diffusez l’organisation du « qui fait quoi quand », les ressources s’auto-organisent rarement correctement…

Définissez une date de livraison cohérente au regard des capacités réelles des ressources.
Un projet débuté en retard restera en retard (rappel : l’étude fait partie intégrante d’un projet…).
Et lui positionner une date de livraison utopiste ne réglera pas le problème initial.

Impliquez le client dans l’atteinte de l’objectif.
Le client est un acteur important et il mérite d’être impliqué dans l’organisation des travaux et l’atteinte de l’objectif.
Il est incontournable en phase de tests, de recette.
L’impliquer lui rappelle combien il est parfois difficile de faire plusieurs choses en même temps (notamment pour les hommes! LOL).

Ne négligez pas l’accompagnement au changement, élément fondamental de la gestion de risque.
50% de réussite dans les projets sont liés à l’organisation de la réalisation du produit.
50% sont dépendants de l’accueil du produit par le consommateur.
Communication, formation ne sont pas des tâches optionnelles et doivent avoir leur place au même titre que celles de l’ingénierie de conception au sein du projet.

– Mettez en place une organisation de reporting efficace.
Sans reporting un projet va dans le mur.
Plutôt qu’imaginer le reporting sous forme de compte rendus circonstancier, focalisez vous sur la donnée fondamentale qui est « le reste à faire ».
C’est la seule donnée sur laquelle peut être appliqué de l’influence et des modifications pour corriger les écarts constatés.
Le passé est le passé. On ne peut (malheureusement) pas revenir en arrière.

Mais l’élément fondamental de la gestion de projet reste la capacité de réadaptation de l’organisation « au fil de l’eau ».
Car aucun projet ne se déroule tel qu’il a été prévu et organisé.
D’ailleurs, la roue de Deming expliquait le processus bien avant que les méthodes agiles apparaissent.
Pour pouvoir réadapter un processus pour maintenir l’atteinte de l’objectif initial sans dégradation des ambitions et contraintes, il faut disposer de capacité de pouvoir le faire.
Un plan projet initial trop « optimisé » ne fournira pas de solutions, et selon la loi de Brook, la solution n’est pas d’ajouter des ressources…
La solution passe par la présence de « jokers » dans le plan projet qui sont les garants de l’atteinte qualitative du produit, la maîtrise budgétaire projet et le délai de livraison.

La vrai valeur du chef de projet se mesure à sa capacité de gestion de crise.
Élaborer un « joli » prévisionnel s’apparente à définir les plans de la construction.
On est dans le domaine du conceptuel et cela reste « sur le papier ».
Et pas toujours facile pour autant…
Mais faire en sorte que la construction ressemble aux plans…c’est le vrai défi du chef de projet !

Chef, chef !! Regardez comme j’ai bien travaillé !!! J’ai réussi à comprimer le planning prévisionnel pour obtenir une durée de projet record !!!
Vous voyez bien que je suis un chef de projet expérimenté chef !

Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure et fortuite coïncidence. Quoique…

Dans la gestion de projet, la planification et l’affectation des ressources est la tâche la plus fastidieuse, difficile, délicate.
Lorsque cette réservation de ressource est faite par anticipation, au moment d’un planning prévisionnel par exemple, le chef de projet peut alors négocier les disponibilités des moyens matériels et humains avec plusieurs semaines d’anticipation.
Ces négociations ne sont pas toujours faciles mais le fait de ne pas s’y prendre au dernier moment arrange bien souvent les choses.

Compresseur de planning

Qui fait quoi quand

Le « QUI FAIT QUOI QUAND » est bouclé, chaque tâche à réaliser se voit affecter d’une ou plusieurs ressources, bref, tout va bien dans le meilleur des mondes et les équipes se mettent en action.

Une planification dont les durées prévisionnelles ont été soigneusement « optimisées » par le chef de projet verra immanquablement des retards apparaître.
Chaque retard pris sur une tâche à réaliser, pour peu qu’elle soit dans le chemin critique, repoussera inévitablement la date de fin de projet et donc quelque part la date de livraison.

Face à un planning prévisionnel en dérive, le chef de projet priorisera alors très rapidement son activité quotidienne à la re-planification des tâches.
Il deviendra alors un « planificateur à temps plein » au détriment de ses autres responsabilités.
Ses journées seront de plus en plus marquées par des négociations d’affectations de ressources de plus en plus difficiles auprès des managers hiérarchiques.

Pourquoi ?

Simplement parce que les demandes tombent la veille pour le lendemain désormais et chaque jour, en fonction des nouveaux constats de retards,  donne lieu à de nouvelles demandes et changements de plannings.
Dans les projets les plannings sont contraints par la disponibilité des compétences.
Lors de re-planification, le chef de projet sera très souvent amené à « patienter » et reporter les tâches pour attendre la prochaine disponibilité de l’individu compétent.

En d’autres termes, face à un retard initialement réduit, la re-planification des tâches amènera une amplification du retard, simplement à cause de la dépendance des compétences.

Le chef de projet attend que l’individu concerné, dont le planning est chargé, soit disponible pour pouvoir reporter les travaux prévus.

Quelques jours de retard peuvent amener ainsi un report des travaux de plusieurs semaines simplement à cause de la dépendance qui existe entre tâches, compétences et individus.

Alors quel est l’avantage de faire de la compression de planning prévisionnel ?

N’est-il pas plus judicieux, dans la phase de réalisation, à chercher à  rester dans le prévisionnel pour bénéficier de l’avantage de la pré-réservation de ressources ?

Au final, le « bon » chef de projet est jugé sur sa capacité à réaliser les travaux prévus dans le respect du prévisionnel annoncé et non dans l’effet d’annonce d’un planning prévisionnel optimisé.
Donc pourquoi vouloir se tirer une balle dans pied dès le lancement du projet ?

Ego games

Peut être pour une simple question de reconnaissance…

Ego quand tu nous tiens !

Dans le domaine de la gestion de projet, la gestion des risques fait partie intégrante de la responsabilité du chef de projet.

En effet, il est de la responsabilité du chef de projet de veiller à ce que les risques potentiels ne se transforment pas en incidents durant les phases de conception ou d’implémentation.
Aussi le chef de projet veillera, dès les phases d’étude de faisabilité et d’étude préalable à mettre en place une gestion de risque organisée et documentée au sein de l’équipe.

Chaque risque identifié durant ces phases préparatoires du projet sera alors recensé, puis évalué individuellement.

En la matière il existe le référentiel AMDEC.
Selon les principes AMDEC, chaque risque est évalué sur les axes « Fréquence ou probabilité d’apparition », « Gravité », « Probabilité de non-détection ».

Face à la difficulté d’évaluation du paramètre « Probabilité de non-détection », pas toujours très évident à quantifier dans les scénarios des projets, nous avons au sein du framework méthodologique Ankaa Engineering simplifié l’approche AMDEC pour ne retenir que les deux premières dimensions.

Chaque risque est alors ventilé dans une matrice à deux dimension :

  • Potentialité d’occurrence établie selon
    nulle = jamais
    faible = deux fois par an
    possible = une fois par mois
    élevée = une fois par semaine
    Très forte = une fois par jour
  •  Impact de l’incident en cas de sinistre
    faible = affecte un individu
    moyen = affecte un service
    important = affecte une unité
    critique = affecte l’organisation

Les niveaux de rapports indiqués ci-dessus servent de référentiels « de base » et peuvent être ajustés en fonction des règles de jugement et d’évaluation au sein de chaque organisation (ajout de niveau de potentialité et d’impact pour gagner en précision si besoin).

Grille aversion aux risques du framework méthodologique Ankaa Engineering

Chaque risque sera alors positionné dans la matrice dans la cellule répondant à la double analyse « potentialité » et « impact ».
Le chef de projet décidera alors de « prendre les risques » pour ceux pour lesquels la matrice annonce un niveau « Nul », « Faible », « Tolérable ».
Bien souvent, les risques « Tolérables » seront d’ailleurs anticipés et gérés grâce au simple fait de les avoir identifiés.

Par contre le chef de projet aura la responsabilité de présenter à la MOA l’inventaire des risques évalués « Insupportables » ou « Inadmissibles » puisque ceux-ci impactent très fortement le périmètre du projet et peuvent être un critère de choix de « NO-GO » au final.
Lors de cette présentation, le chef de projet devra bien entendu apporter à la MOA les alternatives organisationnelles et/ou techniques au sein du projet permettant de contourner ces risques.

Bien souvent les solutions de contournement des risques engendreront des besoins en matière de budget (ressources supplémentaires, équipements de sécurité ou de backup, etc).

Et dans ce contexte, la MOA soucieuse de préserver un périmètre budgétaire raisonnable de son projet évaluera chaque moyen de contournement bien entendu comme onéreux à sur-dimensionné.
La réponse de fin de non-recevoir de la MOA au chef de projet prendra alors des tournures de « tu verras, ça va bien se passer » ou « nous avons toute confiance dans les capacités professionnelles de l’équipe »…

Alors ? Comment vendre sa gestion de risque ?

Comment faire souscrire l’achat d’assurance à la MOA soucieuse de maîtriser les budgets de son investissement ?

Et bien en lui valorisant les risques… en lui donnant le coût des incidents si ces derniers se produisent.
Dans la matrice ci-dessus, chaque entrée du tableau est valorisé
Potentialité
nulle = jamais, soit 0
faible = deux fois par an, soit 2
possible = une fois par mois, soit 12
élevée = une fois par semaine, soit 52
Très forte = une fois par jour, soit 365

Impact
faible = affecte un individu, coût journalier d’un ETP dans l’organisation,
moyen = affecte un service, coût journalier d’un ETP x nb d’ETP du service.
important = affecte une unité, coût journalier d’un ETP x nb d’ETP de l’unité
critique = affecte l’organisation, coût journalier d’un ETP x nb d’ETP de l’organisation, plus les pertes d’exploitation, l’impact commercial, etc

Il va sans dire que la multiplication des deux paramètres va amener à des montants colossaux pour les risques évalués inadmissibles.
En même temps, dans la vraie vie, peu de risques seront positionnés dans ces cellules.
En effet, les organisations soumises à des potentiels de risques importants avec des impacts critiques ne durent pas longtemps…voir ne voient jamais le jour.

L’essentiel des discussions tournera donc autour des risques évalués insupportables.
Et c’est la valorisation des risques qui permettra à la MOA de relativiser les budgets de contournements et autres « assurances ».
L’investissement supplémentaire de gestion de risque apparaîtra alors dérisoire face aux coûts potentiels des incidents.

Au delà de l’exercice de valorisation de risque, il est de la responsabilité du chef de projet d’avoir inventorié les risques encourus et d’avoir proposé les solutions de gestion adaptées.
Et c’est de la responsabilité de la MOA de souscrire aux « assurances » proposées.

Quelle est la première chose que vous imaginez lorsque vous entendez le mot «héros»?
Un pompier, un chevalier, Superman, Spiderman ?

Super-héros Superman

Il y a fort à parier que le rôle d’un gestionnaire de projet n’est pas susceptible d’être le premier choix pour la plupart des gens !

Cependant, parfois les chefs de projet et leurs équipes doivent accomplir des actes d’héroïsme pour réussir les projets.
Et nous sommes là dans un contexte culturel entretenu, non dans une obligation d’effort induite par des difficultés particulières rencontrées.

La culture des entreprises est trop friande de prouesses et l’éducation reçue, établie sur la valeur de l’effort, influe sur le reste.
– Etes vous au courant pour l’équipe IT ?
– Non, que s’est-il passé ?
– Ils enchaînent les nuits blanches depuis deux jours !
– Que ferions-nous sans eux ?

Il est alors offert une reconnaissance minimale à ceux qui qui achèvent leurs projets sans efforts et tensions.
Le message communiqué est qu’il est préférable d’être un héros, un battant, que d’être un chef de projet calme, fiable avec une bonne maîtrise de la situation.

Dans de tels environnements, les équipes de projet qui évoluent dans un environnement établi sur ces distinctions peuvent planifier et gérer leurs projets de sorte que l’héroïsme et l’effort permanent soit l’un des composants principal.

Ancré culturellement, ce type de comportement n’est peut-être pas toujours conscient, mais est induit par la marginalisation ou l’élimination totale de la gestion des risques, la prise de raccourcis sur les bonnes pratiques de gestion de projet ou par un empressement lors de l’évaluation du périmètre des projets.

Le problème est double:

– Être un héros ne favorise pas un bon équilibre travail-vie privée et il est peu probable que tous les membres de l’équipe adhèrent au choix du chef de projet de réaliser des exploits de manière permanente, notamment pour les générations Y.
– La chance finit toujours par tourner  – même pour les plus grands héros.

Alors ? Faut-il abattre les héros ?

Il est donc important d’identifier les comportements héroïques pour émettre des recommandations et encouragement à l’apprentissage et l’utilisation de méthodes de gestion de projet dans le but d’inverser le contexte et faire que les actes d’héroïsme ne soient plus assimilés à la méthode…
Et, donc promouvoir et féliciter les équipes projet qui atteignent l’objectif après avoir définit un prévisionnel réaliste et une organisation équilibrée et respectueuse.

Comme l’a dit Christopher Reeve  « Ce qui rend Superman un héros n’est pas qu’il a le pouvoir, mais qu’il a la sagesse et la maturité nécessaire pour utiliser la puissance à bon escient.  »

En sus, il est important d’intégrer dans la management et la conduite de projet la dimension des différences générationnelles (Générations X, Y, Z).

Article à la base de cette publication

La méthode MEHARI fournit une méthode d’analyse et de gestion des risques particulièrement dans le domaine de la sécurité de l’information.
Elle est conforme aux exigences de la norme ISO/IEC 27005:2008.
Elle se décompose en 3 phases
Chaque phase se décompose en 3 étapes
Framework Méhari

Framework Méhari

Chaque étape est constituée de 2 à 3 actions.